Da Vinci’s Demons : un génie en roue libre

David Goyer a plus d’un tour dans son sac… Scénariste star à Hollywood et spécialiste des super-héros (Blade, Batman, Superman), il a tenté avec plus ou moins de bonheur plusieurs incursions dans le monde de la série TV. Les séries TV Blade (2006) et Flashforward (2009) n’ont pas vraiment cartonné, malgré quelques bonnes idées, et ont été classées sans suite.

En 2013, David Goyer récidive donc avec Da Vinci’s Demons, dans un registre totalement différent de ce qu’il a fait précédemment, et pour une série produit par la chaîne Starz (Spartacus, Camelot). Comme son titre l’indique, c’est une série dont le héros est Leonard de Vinci himself, le génial inventeur de la Renaissance Italienne. Pourtant on n’est pas vraiment dans la reconstitution historique, mais plutôt dans la fiction et le steampunk.

Leonard en plein travail (il est ambidextre, le bougre)

Le Leonard réinventé par David Goyer est un génie mais aussi un personnage prétentieux, agité, bagarreur et amateur de jolies femmes. En fait son traitement fait très fortement penser au personnage de Sherlock Holmes, incarné par Robert Downey Jr : même personnage fanfaron et caractériel, même obsession pour les mystères, même goût du danger et des sensations fortes…

Pour l’originalité on repassera…. L’histoire de Da Vinci, qui nous place au cœur des luttes de pouvoir n’est pas non plus très originale, cela fait penser aux Borgia et aux Tudors… Même la cruauté de l’époque ne surprend plus le spectateur blasé, habitué à des débauches de violence et de sexe dans les séries pseudo-historiques.

Laura Haddock incarne la très belle Lucrezia Donati

Que reste-t’il donc qui motive le visionnage ? Une peinture assez incroyable de l’Italie du XVe siècle, qui oscille entre respect du contexte historique et délires complets sur les inventions de « l’artiste », les costumes anachroniques, les  mœurs sociales… Parfois on se croirait plus dans un manga que dans une série américaine, et c’est là que se situe l’intérêt.

Comme dans Spartacus, les méchants sont les Romains (mais ils ont un peu changé)

Épisode après épisode, on a envie de découvrir de nouvelles facettes de cet univers et de revoir les acteurs (dont la très belle Laura Haddock), qui sont peu connus mais gagnent à le devenir. Contrairement aux autres séries de David Goyer, la (courte) première saison de 8 épisodes a été renouvelée par Starz, et il y aura matière pour au moins 5 saisons… Une affaire à suivre donc.

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Da Vinci's Demons
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