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In The Flesh : zombie blues

Voici une série que personne n’a vu venir et qui produit son petit effet. Comment faire du neuf avec du zombie ? Comment lutter avec la déferlante Walking Dead ? L’approche du créateur de In the Flesh, Dominic Mitchell (c’est sa première série), est d’imaginer l’après zombie. Il imagine que les autorités trouvent un hypothétique remède pour ré-humaniser les mangeurs de cervelles. Ce traitement étant assez efficace, il est décidé de remettre les individus souffrant du « Syndrome de mort partielle » (super idée, ce nom) aux mains de leur famille.

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The Walking Dead : Morts vivants en série

The Walking Dead est au départ une série de comic-books lancée en 2003 et créée par Robert Kirkman  et  Tony Moore. Je n’ai pas lu cette bd culte, qui est sortie au même moment que l’Armée des morts et qui manifeste un vrai regain d’intérêt pour le zombie, décliné sur tous les supports possibles.

Depuis le 31 ocotobre 2010 (pile poil pour Halloween), The Walking Dead est désormais une série TV (6 épisodes pour la saison 1) produite et réalisée par Frank Darabont, et diffusée sur AMC.

Pour expliquer l’attente fébrile des fans de survival horror, il faut dire quelques mots de Frank Darabont : après avoir été scénariste d’un paquet de films d’horreurs un peu louches (La Mouche 2, The Blob, Freddy 3 et même Les Aventures du jeune Indiana Jones !), le monsieur s’est lancé dans la réalisation en 1995 avec Les Évadés, adapté de Stephen King. Cette adaptation très réussie a été suivie de La Ligne Verte (2000) et de The Mist (2008), deux autres adaptations du King qui ont fait forte impression. On peut aussi noter que Frank Darabont avait été embauché en 2002 pour travailler sur Indiana Jones 4, que Steven Spielberg adorait le script mais pas Georges Lucas, qui a viré Darabont pour produire le pathétique film que l’on connait (il faudra vraiment que je lise le scénario de Darabont un de ces jours).

Revenons à nos zombies… Dans Walking Dead, on suit le parcours de Rick, adjoint du shérif, qui se prend une balle au cours d’une course poursuite et se réveille tout seul dans une chambre d’hopital. Bien vite il découvre des murs maculés de sang, des cadavres déchiquetés, des scènes de combats, et des Walkers, ces Morts vivants qui ne dorment pas du sommeil de la tombe et qui ont une très grosse fringale. Dur réveil !

ils sont morts, ils ne sont pas contents et ils ont faim !

Walking Dead n’a rien inventé et n’apporte pas grand chose de neuf à une univers déjà jalonné par les films de George Romero,  sans oublier 28 Jours plus tard, l’Armée des morts, Shaun of the Dead, et Zombieland (pour ne citer que les plus évidents), ainsi que  des jeux vidéos tels que Left 4 Dead et Dead rising. Non, c’est juste une très bonne série de zombies à l’ancienne, avec des zombies de tradition, élevés en plein air, pas des zombies mutants gonflés aux hormones de croissance comme dans Resident Evil.

Frank Darabont cherche juste à nous faire peur et à nous plonger dans un survival horror movie de facture classique, avec des personnages attachants et une mise en scène brutale et efficace, sans chichis et sans aucune prétention. Et ça marche, c’est plutôt scotchant, surtout que nos morts vivants sont bien plus débrouillards et malins que la moyenne (ils savent utiliser des objets pour fracasser les portes).

un petit air de Left 4 Dead...

L’histoire est solide et ultra simple (le héros cherche à rejoindre et protéger sa femme et son gosse) mais c’est captivant, et le réalisateur arrive à rendre intéressant chacun des personnages (même les plus crapuleux), sans en faire des tonnes au niveau de la charge émotionnelle. Le seul point négatif (sur lequel la plupart des films de zombie font l’impasse) c’est comment c’est arrivé ? Pourquoi les morts ne restent pas tranquille ? Aucune explication pour le moment, mais ça pourrait venir…

Il y a un autre point négatif : seulement 6 épisodes pour la saison 1 ! Heureusement la session 2 est déjà programmée et bon dire un grand merci à Frank Darabont pour nous prodiguer ces bons moments de zombitude.