Predators : dans la jungle, terrible jungle

Un rassemblement hétéroclite de mercenaires, soldats d’élite, aventuriers et psychopathes de tout poil, est transporté dans une jungle hostile où ils vont vivre de terribles épreuves. Non, il ne s’agit pas de Lost ou de Koh-Lanta mais d’une tentative de faire revivre la saga Predator au cinéma.

Le Predator est né en 1987, dans le 2e film de John Mc Tiernan, le film qui le révélera au grand public. C’est aussi un film dont la vedette était Arnold Schwarznegger, en pleine gloire à l’époque.

Dans le premier Predator, un commando américain était confronté dans la jungle mexicaine à un mystérieux chasseur extraterrestre, doté d’armes redoutables. Le commando était décimé par le Yautja (c’est le nom de la créature inventée par Stan Winston) mais Schwarzy finissait par remporter la bataille.

C’était un film d’action pas bien finaud mais assez habile dans la façon de poser une ambiance oppressante et de passer du film de guerre au film fantastique puis au film de SF. Il y avait aussi des effets gores bien saignants et ma foi, les FX tiennent encore la route.

En 1990, une suite fut tentée : Predator 2 se passait dans la jungle urbaine de Los Angeles, avait pour héros Danny Glover (l’Arme Fatale), un lieutenant de police black, nettement moins costaud que Schwarzy. Mouais…

Et ensuite… il y a eu des produits dérivés : les comics-books, jeux vidéos et les films Alien vs Predator, dont le dernier, sorti en 2007 n’était pas franchement une réussite.

La décision de revenir aux sources et de poursuivre la série des chasseurs rasta part d’un bon sentiment. C’est Nimrod Antal qui s’y colle (Blindés, Motel). Un honnête artisan, qui a au moins le mérite de respecter le matériau d’origine et de tourner d’une façon assez classique, pas du tout tape à l’œil.

Le casting comporte une belle brochette de sales gueules, et se démarque avec un Adrian Brody complètement à contre emploi, en salopard fourbe et sans scrupules. On note aussi la prestation d’un Laurence Fishburne (Matrix) complètement halluciné, en maitre de guerre qui se fait pourtant dézinguer dans un couloir comme un idiot, après avoir foutu le feu chez lui.

Laurence Fishburne, complètement barré

Predators (noter le S qui renvoie à AlienS mais se révèle assez trompeur) est un film honnête, relativement bien écrit mais qui manque d’ambition et ressemble furieusement à un remake. Pas beaucoup de surprises, une grosse impression de déjà vu et des FX minimalistes. Tout au plus retiendra-t-‘on l’irruption de chiens-predators au début du film (des toutous qu’on ne verra plus par la suite) et cette bizarre créature humanoïde qui se fait buter et dont on ne saura jamais ce qu’elle foutait là.

Adrian Brody en mercenaire patibulaire et sans scrupules

 

On reste franchement sur sa faim, surtout que de nombreuses idées sont proposées mais jamais traitées comme il faut (les pièges dans la forêt, l’alliance avec un Predator renégat, le vol du vaisseau spatial…). Faute de moyens, la jungle extraterrestre ressemble au jardin botanique qu’on trouve à côté de chez soi, et les personnages passent sans frémir d’une jungle humide à une forêt de sapins ou à une hêtraie bien de chez nous. On repassera pour l’ambiance d’un autre monde !

Il y aussi un paquet d’incohérences et d’approximations qui en font presque une série Z (le fait que tous les bad guys, venus des 4 coins du globe parlent la même langue par exemple). On n’apprendra rien du tout sur les chasseurs à tête de crevette mais ça reste un film d’action correct, on a évité la grosse purge.

Résumé
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Predators
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1 réponse

  1. Stéphane dit :

    Je savais bien qu’il n’était pas spécialement indispensable de le voir. Je en m’y suis pas trompé on dirait !