Sanctum : quand James Cameron boit la tasse

Jusqu’à présent, le cinéma 3D a surtout exploité des univers imaginaires, à grand renfort de CGI (Avatar, Le Choc des Titans, Alice, TRON…) . Il n’y a pas eu beaucoup de films exploitant des décors naturels et spectaculaires, et c’est le principal intérêt de Sanctum, dont James Cameron est le producteur exécutif.

Inspiré de faits réels, scénarisé par Andrew Wight (complice de James Cameron sur ses documentaires aquatiques), filmé dans des décors « en dur » et sans bestioles fantastiques, Sanctum avait de quoi retenir l’attention, sachant qu’il bénéficiait de toute la technologie d’Avatar. Les belles images sont au rendez-vous, il faut le reconnaître et jamais le terme « immersion dans un film » n’aura été aussi bien adapté.

Malheureusement, le film souffre de nombreux défauts, le premier d’entre eux étant l’usage de personnages caricaturaux, un travers dont Cameron n’arrive pas à se débarrasser. On trouve donc un enfoiré du marketing, un explorateur coriace, un djeun tête à claque,  et même une héroïne dont la ressemblance avec Sigourney Weaver est frappante ! Malheureusement son rôle n’est pas aussi intéressant que la massacreuse d’aliens et elle hérite de la mort la plus conne que j’ai pu voir au cinéma. Il faut dire aussi que ce film viril est franchement misogyne par certains côtés : alors que les rôles masculins serrent les dents et vont de l’avant, les personnages féminins n’arrêtent pas de se plaindre, font des crises de panique et meurent car elles n’ont pas respecté les consignes du chef de l’expédition… C’est honteux, on ne pourrait pas échanger avec les filles de The Descent ?

Le scénario est comment dire…  catastrophique ? Il manque d’inspiration ? Il est sous l’eau ?

C’est vraiment sans intérêt, et on aurait pu croire que la caution de James Cameron et de son pote plongeur aurait apporter du réalisme à tout ceci et en faire une formidable aventure humaine. Hé bien non, le film est truffé d’incohérences, entre les explorateurs qui disent qu’il faut économiser les lampes mais ne les éteignent jamais (en même temps, un film dans le noir ne serait pas très intéressant) et les avertissements sur le processus de décompression (plusieurs heures dans un caisson) qui n’empêche pas le héros de se précipiter vers la surface… Bref on prend vraiment le spectateur pour un con, et les dialogues sont vraiment consternants de crétinerie.

Il ne reste que la 3D, très réussie … Faible consolation quand on débourse prés de 10 euros pour voir un film !

vite vite ! le scénario prend l’eau !

 

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